Souffle de la vie

Pedras altas
Que Deus coloriu de verde
Polida uma a uma
Lado a lado configuram-se
E arrastam por quilômetros
A beleza do reino dos Céus.

Nada pode ser mais imponente
Que a força da Natureza
Cujo cansaço lança-se em ira
Sobre as costas cinzentas
Da fraqueza humana.

Dais-me vós os mais bons ares
De que sempre pude desfrutar
O sopro de vida
Que hoje tanto reverencio.

Ruínas maltratadas
Pelas mãos reconstrutoras da Natureza
Não vos resistis a suas intempéricas mãos
A quem deveis vossa própria existência.

Preciso do vosso conforto,
Das vossas amenidades,
Preciso da rudeza e do autoritarismo
Das vossas montanhas.

Que de vossa altura
Se me conceda a Graça divina
De dirigir meus sentidos
Às bondades e às virtudes
Da terra esculpida por vosso Senhor.

Lorenzo Baroni Fontana

Published in: on 26 août 2010 at 19 h 56 min  Comments (4)  

Lettre à l’Ancila

Derrières les vitres des lunettes, tes yeux mouillés se montrent à la fois doux et souffrants. Que de beaux yeux mi-verts, mi-bleus, couleur de la mer ! Ton visage qui avait toujours un air si curieux est aujourd’hui une image que ma mémoire ne sera jamais capable d’effacer. Je t’aime tant !

Ce fut chez toi que j’ai découvert la foi chrétienne et la bonté inconditionnelle. Ton amour n’a point de limites et ton âme éclaire avec tant de lumière que les séjours à tes côtés paraissent être les plus aimables et confortables que l’on peut éprouver. Les merveilles et les mystères du surnaturel me rappellent ta personne tandis que la faiblesse humaine se manifeste souvent sur toi.

Je prie aux cieux qu’ils te donnent le bonheur éternel, puisque je vois aux profondeurs de tes yeux les chagrins de la douleur de la perte de ton amour véritable. Ton malheur me frappe et me fait croire qu’il est possible d’atteindre la vraie valeur de l’amour.

Tu es mon meilleur exemple de la vertu, de la puissance et de l’importance du travail, de l’honneur de la morale : tu es une reine, malgré ton nom. Je voudrais te couronner de lauriers pour que l’on constate que tu as été vainqueur des démons que la vie offre. Tu souffres enfermée, sans dire mot, toujours sûre d’être impertinente.

Lève la tête ! Tu ne seras jamais seule : tes chérubins te garderont à jamais, ils vont empreinter sur ton front les lumières sur lesquelles je prierai pour toi.

Lorenzo Baroni Fontana

Published in: on 19 août 2010 at 22 h 35 min  Comments (2)  

Fantômes

Les gens possèdent une énergie qui se renouvelle à chaque instant que la vie s’écoule, s’enfuit. On peut bien constater qu’il y a toujours quelques particules de cette grande énergie humaine qui reste dans l’esprit pour faire reconnaître le caractère de quelqu’un. Pourtant la force lumineuse de cette énergie n’est jamais la même. Les yeux réfléchissent un nouvel être, un être qui fut reconstruit par les circonstances de la vie. Voilà l’être humain diverge de l’animal: la pensée est toujours reconstruite au fil des années. Ce que je suis aujourd’hui c’est une évolution de ce que j’étais hier, de plus, je peux réfléchir et évaluer mes changements. Quelque chose s’enfuit tandis qu’une autre reste. Celle-là peut bien être une liaison qu’on avait avec quelqu’un ou quelque chose. Voici les fantômes de ma vie.

Ceux qui se rapprochent, sans être bienvenus…
Ceux qui ont l’énergie dont on n’a point besoin du tout…
Ceux qui apparaissent soudainement sans permission…
Ceux qui sont déjà partis et qui ne doivent jamais revenir.

Cela m’arrive souvent, plutôt que je rentre à ma terre natale ou aux endroits où j’ai habité il y a des années (un temps soit peu). Pourquoi dois-je jouer cette hypocrisie sociale qui ne sert qu’à mettre en évidence les faux succès que les autres espèrent de nous? L’histoire racontée diverge toujours de l’histoire vraie. Je veux juste vivre ma vérité sans avoir à m’expliquer. Il semble aujourd’hui être difficile d’être et de se fier, d’être tel qu’on est. Il faut qu’on ait le courage de dire subtilement à ceux qu’on n’estime plus que tout est achevé. La vie a repris son cours, les chemins se sont séparé les fantômes et chacun s’en est allé à sa catacombe. Peu de gens ont la permission d’entrer dans ma catacombe.

Lorenzo Baroni Fontana

Published in: on 12 août 2010 at 21 h 38 min  Laissez un commentaire  

A propósito da lamúria

Lamentos não advindos do profundo íntimo da alma não me interessam. Até para lamentar é preciso saber bem fazê-lo, caso contrário tudo se transforma em desinteressante, e um lamento desinteressante é a chateação mais repugnante que se pode sentir. A quem caberá a culpa de não sintonizarmos a mesma intimidade de espírito? Não quero jamais ser injusto, mas não posso seguir em desacordo com as minhas cartas. Uma das mais difíceis e viciantes tarefas da vida é saber harmonizar a verdade do íntimo com as atitudes práticas. Eu sou de um tempo em que isso é improvável em quase todos que me cercam: eu não me reconheço e isso me aflige. Onde estará minha sintonia? Não quero sucumbir sobre as provações de uma existência inútil.

Lorenzo Baroni Fontana

Published in: on 8 août 2010 at 21 h 20 min  Comments (3)